CONFÉRENCES 2011


07/12/2011 - Déficit auditif chez l'enfant 

 par Paul AVAN Professeur Labo Biophysique Sensorielle - Université d’Auvergne


16/11/2011 - La Canopée, la vie des cimes

par Bruno CORBARA, Maître de conférences, Laboratoire Microorganismes CNRS, UMR 6023 Université Blaise Pascal

Au cours des dernières décennies, la canopée a fait l’objet d’un engouement scientifique qui a permis d’améliorer les connaissances sur cette partie haute de la forêt située à l’interface entre biosphère et atmosphère, et sur son rôle majeur dans nombre de processus écologiques.

Pour appréhender au mieux ce milieu qui demeure très difficile d’accès, des chercheurs ont mis au point des outils, des techniques et des programmes originaux et parfois spectaculaires.

Bruno CORBARA, spécialiste des insectes sociaux et tout particulièrement des fourmis, est l’un de ces chercheurs.

Venu à la canopée par l’étude des fourmis vivant dans les arbres, il a été de 2002 à 2010 le responsable scientifique des missions du "Radeau des cimes" et à ce titre l’initiateur des programmes IBISCA d’étude à grande échelle de la biodiversité forestière "du sol à la canopée".

Dans sa conférence, essentiellement consacrée aux canopées forestières tropicales, Bruno CORBARA dressera un tableau des travaux les plus récents concernant cette "ultime frontière" biologique, dans des domaines aussi variés que la chimie des échanges atmosphère-biosphère ou la "mosaïque" tridimensionnelle de la répartition des fourmis dans les arbres.


19/10/2011 - Deux fondateurs de la médecine moderne : Pasteur et Koch

 par Georges ANTON, Ingénieur chimiste de l’ENSCT et membre actif de l’ADASTA


Durant des millénaires, les Hommes ont pensé que la Terre était le centre du monde. Il a fallu que naissent des esprits audacieux, aidés d’instruments remarquables, pour que l’humanité prenne réellement conscience de sa position réelle dans le système solaire .

Se soigner, combattre la maladie, éviter les souffrances, ont toujours été les objectifs fondamentaux de la médecine. L’invention du microscope fera plonger l’Homme dans l’infiniment petit. Cet appareil ne pouvait que susciter des espoirs. Encore fallait-il pour aller de l’avant et comprendre l’invisible qui nous entoure, dépasser les idées anciennes dans lesquelles des siècles nous avaient plongés. Quelques esprits, observateurs et curieux, mus par la démarche scientifique, servirent de catalyseurs aux immenses progrès que la médecine va opérer à partir de la seconde moitié du XIXème siècle.

Pasteur et Koch se situent dans cette lignée. Ils ne furent évidemment pas les seuls, mais leur contribution au bonheur de l’humanité se révèlera déterminante. Leurs idées dépasseront les frontières de leurs pays respectifs.

La conférence proposée détaillera la vie et les œuvres fondamentales de ces 2 personnalités.

Remarque : Compte tenu du sujet, notre Association a pensé souhaitable de demander une contribution bénévole aux assistants de cette conférence, qui sera ensuite reversée en tant que don à l’Institut Pasteur.


21/09/2011 - Nanotechnologies dans les sciences du vivant

par Docteur Valérie HOFFART, Maitre de Conférences en Biopharmacie à la Faculté de Pharmacie de Clermont-Ferrand. Docteur en Pharmacie de l’Université d’Auvergne (Clermont-Ferrand), Docteur en Sciences du Médicament de l’Université Henri Poincaré (Nancy).

Les nanotechnologies ont déjà contribué ces dernières années à des avancées capitales dans le domaine de la santé. Les nanoparticules, issues de ces technologies, ont, de par leur taille et leur composition, des propriétés spécifiques leur permettant, par exemple, de pénétrer au cœur des cellules biologiques. La maîtrise des procédés de fabrication et de caractérisation autorise, aujourd’hui, la commercialisation de plusieurs produits pharmaceutiques ou biologiques. Utilisés aussi bien dans l’aide au diagnostic, la thérapeutique, la régénération des tissus ou encore la recherche fondamentale, les produits issus des nanotechnologies vont très certainement favoriser, demain, la mise en place de nouveaux traitements innovants issus des biotechnologies ou de la thérapie génique.


09/06/2011 - 3ème Conférence Spéciale "Énergie":

                        Quelle énergie pour l'automobile de demain ?

par M. BERETTA de PSA Peugeot-Citroën


08/06/2011 - Génome humain : nouvelles frontières, nouvelles explorations

par Yves-Jean BIGNON, Chef du département "Oncogénétique" du Centre Jean Perrin - Clermont Fd ; Cette conférence sera suivie d’une visite des laboratoires du Professeur BIGNON, le vendredi 10 juin de 9h30 à 12h00 (en 2 groupes successifs)


18/05/2011 - De Photosynthèse en Respirations, les chemins de l'énergie

                       dans les êtres vivants

par M. Michel GENDRAUD, Professeur honoraire de Physiologie végétale Université Blaise Pascal à Clermont Fd et membre de l’ADASTA.

Comme, par l’énergie solaire, l’eau prise à l’océan forme le nuage et restitue cette énergie en ruisselant, de chute en chute, vers l’océan, les êtres vivants, par l’énergie solaire, portent à un haut potentiel énergétique des électrons pris à un donneur, potentiel énergétique qu’ils restituent, de chute de potentiel en chute de potentiel, en rejoignant un accepteur. Comme la formation du nuage est le fait du climat et le ruissellement de l’eau celui du bassin hydrographique, la montée des électrons vers un haut potentiel est le fait des Photosynthèses, alors que leur retour vers un accepteur est celui des Respirations. Comme, par le réseau hydrographique, les chutes d’eau sont propices à l’installation de centrales productrices d’électricité, par les Respirations, les chutes de potentiel des électrons sont propices à la mise en place de complexes collecteurs d’énergie producteurs d’ATP. Enfin, comme, par le photovoltaïque, la technologie obtient de l’électricité sans chute d’eau, certains êtres vivants, par la bactériorhodopsine, font leur ATP sans recours à un flux d’électrons. A cette analogie succède la présentation des formes d’énergie mises en œuvre par les êtres vivants, et de la machinerie de leurs inter-conversions. Est alors décrit le fonctionnement de ces convertisseurs, en place dans le vivant, et les multiples utilisations de l’ATP. L’ATP distribue son énergie à ses homologues spécialisés dans telle ou telle voie de biosynthèse et de croissance, l’ATP est le moteur de l’ondulation des flagelles végétaux et animaux, de la contraction musculaire et la source d’énergie de la bioluminescence animale. Pour se mouvoir et illuminer, les bactéries utilisent une autre source d’énergie. Enfin, certains végétaux, pour attirer les insectes pollinisateurs, et animaux, pour sortir de leur léthargie hivernale, court-circuitent les processus respiratoires et produisent « volontairement » de la chaleur. En conclusion, sont présentés le statut de l’ATP comme devise énergétique du vivant et une hypothèse sur la mise en place chronologique des divers moyens de production d’ATP suite à l’épuisement d’une « soupe primitive » pourvoyeuse de matière et d’énergie.


12/05/2011 - 2ème Conférence Spéciale "Énergie" : Énergie nucléaire

par Christian NGO, Ancien ingénieur en chef du CEA, Directeur de société de conseil en nucléaire "EDMONIUM"


Energie nucléaire :

- Réacteurs de fission et fusion

- Perspectives


20/04/2011 - Le principe de Carnot ou pourquoi les centrales nucléaires

                        réchauffent les fleuves

par Jean Chandezon


La fin du XVIIIème a vu l’apparition puis l’essor des machines à vapeur et le début de l’ère industrielle. A cette époque, une question primordiale était d’en améliorer le rendement pour obtenir, à partir d’une quantité donnée de charbon, le maximum de travail. Ce problème a été résolu en 1824 par le physicien français Sadi Carnot (1796-1832), à ne pas confondre avec le président de la République Sadi Carnot (1837-1894). Sadi Carnot ne publia qu’un seul livre lorsqu’il avait 27 ans, « les Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance » où, par la seule puissance de l’esprit il a exposé ce qui est devenu, pour les français, le second principe de la thermodynamique : le principe de Carnot.

En ce début de XXIème siècle où le débat sur les énergies de toutes sortes occupe une grande place dans les média, le principe de Carnot est toujours d’une brûlante actualité. C’est lui qui fait que, par exemple, les centrales nucléaires rejettent en chaleur dans la nature pratiquement les deux tiers de l’énergie nucléaire qu’elles consomment. C’est pour cela qu’il leur faut, pour fonctionner, ces énormes radiateurs que sont les tours aéroréfrigérantes empanachées de vapeur d’eau que l’on voit de loin. L’une des conséquences du principe de Carnot est que, pour le physicien, produire de l’électricité avec de la chaleur dans une centrale, pour ensuite, avec cette électricité, refaire chez l’usager de la chaleur est une aberration énergétique. C’est ce type de constatation qui conduit peu à peu au système de la cogénération où, une partie de l’énergie perdue lors de la production de l’électricité, est utilisée pour alimenter des réseaux de chaleur. Il serait bon que, lors des nombreux débats souvent très passionnels sur l’énergie, le principe de Carnot soit rappelé en préambule, cela éviterait de propager dans notre société des idées fausses ou l’affectif prend souvent le pas sur la dure réalité physique.


17/03/2011 - Calcul d'une éclipse de soleil

 Francis Aspord, ancien membre des 4A (Association des Astronomes Amateurs d’Auvergne) et membre actif de l’ADASTA

 

« Facile de calculer une éclipse de Soleil ? Pas si sûr ! »

Une éclipse totale de Soleil est un phénomène astronomique fascinant. Sa prédiction est donc le « bâton de maréchal » de l’astronome amateur. Au début le calcul s’enchaîne comme un puzzle, chaque étape étant facile à expliquer et à comprendre. Malheureusement l’obtention d’une précision utilisable demande de redoubler d’effort en éliminant, au fur et à mesure, les différentes sources d’erreur, ce qui complique quelque peu la démarche. Une fois le but atteint, nous passerons en revue quelques éclipses célèbres, passées ou futures, avant qu’elles ne disparaissent à jamais.

Cette conférence ne comportera aucune formule. Cependant, à ceux qui voudraient s’essayer en calcul astronomique, les outils nécessaires seront fournis.


16/02/2011 - 1ère Conférence Spéciale "Énergie" :

                        L'énergie, le vrai, le faux, l'incertain


Première des 4 conférences sur l’ENERGIE organisée par l’ADASTA et l’URIS Auvergne. Grand amphi de l’IFMA. Sujet : l’Energie : le vrai, le faux, l’incertain 

par Jean-Eudes MONCOMBLE, Secrétaire Général de l’Energie en France


12/01/2011 - La Thermodynamique, structures, stabilité et fluctuation

par Jean-Karl PLATTEN, Professeur émerite Université de Mons (Belgique)


La thermodydamique classique, née au milieu du 19ème siècle avec le début de l’industrialisation, et jusqu’au milieu du 20ème siècle, prône dans la formulation d’un de ses principes la croissance de l’entropie, qui est une mesure du désordre dans les systèmes. Il est vrai que cette thermodynamique s’intéresse essentiellement aux systèmes ayant atteint l’équilibre, ou proche de l’équilibre. Dès lors elle ne peut expliquer l’auto-organisation observée dans de nombreuses situations, que ce soit au cours de réactions chimiques, ou dans des systèmes biologiques, voire encore en hydrodynamique, où la création d’ordre est plutôt la règle.

Heureusement à partir du milieu du 20ème siècle un « vent de fraîcheur » a soufflé sur cette science. Nous parlerons des idées récentes de cette thermodynamique, qui maintenant s’intéresse à des situations loin de l’équilibre, incorpore les fluctuations et la notion de stabilité des systèmes pour expliquer la création de structures, situation de basse entropie. Ces idées seront illustrées par deux exemples, le premier emprunté aux réactions chimiques (oxydation de l’acide malonique par le bromate de potassium, dite réaction de Belusov-Zhabotinsky) et le second emprunté à l’hydrodynamique avec la création de cellules thermoconvectives extraordinairement régulières, connues sous le nom de cellules de Bénard, savant français qui les a découvertes et étudiées il y a bientôt un siècle.