24/01/2018 - Ponts et passerelles en acier
Des défis d'envergure pour les ingénieurs
Conférence par Jean-Pierre MUZEAU
Professeur des Universités
Directeur scientifique au Centre des Hautes Etudes de la Construction (CHEC)
Ancien responsable du Département Génie Civil de POLYTECH Clermont
Président de l'APK
Le premier pont métallique a été construit en Grande-Bretagne en 1779. Depuis, les aciers, les techniques de fabrication, d’usinage, de transport, d’assemblage et de mise en place, ont considérablement évolué et cela parallèlement aux outils de conception et aux méthodes de calcul qui ont suivi les progrès scientifiques et de la technologie.
S’appuyant sur des ouvrages remarquables qui existent dans le monde entier, l’exposé retrace l’aventure scientifique et technologique qui a permis de passer de l’Iron Bridge au viaduc de Millau, deux ouvrages aujourd’hui célèbres dans le monde entier mais construits à 2 siècles d’intervalle.
Après un historique des ponts et passerelles en acier, l’exposé précise la typologie des ouvrages puis les actions qui les sollicitent, leurs comportements mécaniques et les calculs associés. Les principes de réalisation : fabrication, transport, montage, sont illustrés grâce à un grand nombre d’exemples de ponts ou passerelles construits dans le monde entier.
Parmi les ouvrages présentés, un accent particulier est mis sur deux ouvrages remarquables : le viaduc de Millau et la passerelle Simone de Beauvoir.
07/02/2018 - Sciences et Pseudo-sciences :
Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?
Conférence dédiée à Louis AVAN
Conférence par François VAZEILLE
Directeur de recherche émérite au Laboratoire
de Physique de Clermont-Ferrand
CNRS-IN2P3/Université Clermont Auvergne
" Le numérique qui s'affranchit des frontières pourrait être un vecteur idéal de la transmission des connaissances. Ce n'est malheureusement pas le cas. Mais d'autres vecteurs contribuent également à cette désinformation: tous les médias en fait et même Scientifique et les institutions. La progression des pseudosciences défendues par des individus qui remettent en cause les faits scientifiques d'une façon non scientifique en est une illustration regrettable. On pourrait penser que les milieux intellectuels, disons les penseurs, échappent à ce courant: pure illusion, la mouvance du post-modernisme et du relativisme cognitif renforce, très probablement, cette dérive.
Ses acteurs sont des philosophes, des sociologues, des littéraires .... et même des scientifiques, tous très médiatisés et écoutés, qui utilisent un savoir scientifique, qu'ils ne maîtrisent ou, pire encore,
qu'ils travestissent pour justifier et vendre leurs pensées évidemment très profondes. Leurs excès sont du pain béni pour les personnes peu informées, impressionnées par tant de savoir, qui les écoutent (voire les admirent, c'est ce qu'ils souhaitent) de bonne foi. Cela devient plus grave lorsque des personnes fragiles basculent vers la terreur, ou même lorsque les institutions véhiculent "des fausses vérités" ? On est en droit de se poser des questions, et si possible, de réagir, même si la critique est de plus en plus perçue comme une agression."
21/03/2018 - Les parcs nationaux :
le modèle français comparé à celui des autres
pays
Conférence par Alex CLAMENS
Professeur de sciences de la vie et de la Terre
Classe préparatoire BCPST
Lycée Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
Depuis la création du premier parc national aux USA en 1872 de nombreux pays ont développé ce mode de protection de l’espace. Mais ce concept a largement évolué au cours du temps dans les pays qui l’ont adopté. De plus les politiques menées varient beaucoup d’un pays à l’autre, entre des espaces dont l’homme est totalement exclu et ceux qui sont habités et entretenus par l’homme. La France, qui s’est tardivement dotée d’une loi en la matière en 1960, a revu l’organisation et l’esprit de ses parcs en 2006. L’exposé, à partir de la diversité des politiques des parcs nationaux dans le monde, développera cette évolution de la politique française des parcs nationaux qui cherche à répondre à des questions pas aussi simples qu’il n’y parait : quelle biodiversité voulons nous protéger et pourquoi, et quelle est la place de l’homme dans cette politique ?
18/04/2018 - La recherche clinique et ses applications dans le champ
de la nutrition, l'exemple des CRNH(s)
CNRH : Centre de Recherche en Nutrition Humaine
Conférence par Ruddy RICHARD
Professeur, Directeur adjoint du CNRH Clermont-Fd
En charge de l'Unité d'Exploration en Nutrition
Le Centre de Recherche en Nutrition Humaine d'Auvergne (CRNH Auvergne) a été créé en 1992 sous l'égide du Ministère de la Recherche. Il rassemble dans un Groupement d'Intérêt Public (GIP), 18 unités de recherche appartenant à 6 organismes différents (l'INRA, l'Université d'Auvergne, le Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand, le Centre Régional de Lutte contre le Cancer (Centre Jean Perrin), l'Université Blaise Pascal et l'INSERM.
23/05/2018 - L' affaire Lyssenko : aspects
scientifiques.
Conférence par Jean-Philippe MOULIN
Président de l'ADASTA,
Membre du Comité d’organisation scientifique de "Clermont-Fd, Ville apprenante UNESCO"
En plein XXème siècle, la rivalité qui opposa en URSS Nicolas VAVILOV et Trofim LYSSENKO dans le domaine de la génétique végétale fut un drame pour la Science.
Le premier passe pour le plus grand généticien de son temps : imprégné des travaux de DARWIN et de MENDEL, il élabora plusieurs théories sur l’évolution des végétaux, dont la plus célèbre établit l’origine des plantes cultivées et fait autorité aujourd’hui encore dans le Monde entier.
Le second n’inventa rien et nia en bloc les acquis de MENDEL et WEISMANN sur l’hérédité, de MORGAN sur les chromosomes, d’AVERY, CHARGAFF, FRANKLIN et WILKINS sur l’ADN, de WATSON et CRICK sur les gènes.
On peut se demander comment, contre toute attente rationnelle, LYSSENKO, adepte du lamarckisme, présenta comme solutions d’avenir des découvertes dont les limites étaient connues à l’époque : la vernalisation, la plantation en nids, l’hybridation végétative, les mutations interspécifiques, les céréales branchues, etc.
On pourrait presque dire « qu’il fit de l’épigénétique sans le savoir »…Mais il reste que la démarche expérimentale de LYSSENKO manqua sérieusement de rigueur scientifique et qu’il fit montre d’un anthropomorphisme excessif.
La conférence fait suite à l’article publié dans le n°88 de la revue de l’ADASTA AUVERGNE Sciences.
13/06/2018 - Les traumatismes crâniens et cérébraux dans le sport
de haut niveau et le rugby en particulier
Conférence par le professeur Jean CHAZAL
Professeur des Universités,
Neurochirurgien des hôpitaux
Doyen de la Faculté de Médecine de Clermont-Ferrand
Notre société vit une évolution que certains appellent révolution, dans le domaine de la technologie, du brassage des populations, des capacités de l'Homme à améliorer ses connaissances et ses performances. Le concept de l'Homme augmenté fait son apparition, et les effets sont ressentis dans le domaine sportif en particulier.
La musculature est hypertrophiée, les masses graisseuse diminuent par l'utilisation d'un savant mélange d'apports nutritionnels et de préparation physique.
Les performances augmentent, les chocs et les traumatismes sont plus nombreux, leur gravité s'accentue. Dans ce contexte, l'extrémité crâno-encéphalique apparaît plus vulnérable, particulièrement dans le domaine du rugby.
Le crâne lui même ne possède qu'une musculature de surface qui n'augmente pas.
Les impacts directs ou indirects (accélération, décélération) sont plus violents, le cerveau est secoué, ce qui provoque une commotion dont on connaît les conséquences à long terme ( démence, Parkinson, sclérose latérale amyotrophique...), mais difficiles à prévoir au cas par cas.
Une déchirure vasculaire et une hémorragie intracrânienne peuvent se produire.
Le milieu professionnel est touché, les enjeux financiers sont majeurs. Le monde amateur insuffisamment encadré en qualité et en quantité, prend exemple sur le monde professionnel et des situations dramatiques se produisent. Les institutions doivent réagir.
Coupure de presse de LA MONTAGNE
parution du 9 juillet 2018
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
26/09/2018 - " Mangeons vrai pour protéger notre santé,
les animaux et l'environnement "
à 17:30
Lieu : Espace Nelson Mandela
33 rue de Tourrette à Clermont-Ferrand
par Anthony FARDET,
Ingénieur Agro-alimentaire de l'AgroParisTech et
Docteur en Nutrition humaine de l'Université d'Aix-Marseille
Chargé de Recherches en Alimentation Préventive & Holistique à l’INRA
de Clermont-Ferrand/Theix, Unité de Nutrition Humaine
L’alimentation est un bien précieux qui devrait protéger à la fois la santé humaine, le bien-être animal et l’environnement. Or le constat actuel est alarmant : notre santé se dégrade et nous vivons de plus en plus longtemps en mauvaise santé, l’obésité et le diabète explosent, la souffrance animale en élevage intensif atteint des niveaux indignes de notre humanité et notre environnement naturel se dégrade de jour en jour (pollution, perte de biodiversité et changements climatiques).
Une des raisons fondamentales à cet état de fait est la pensée réductionniste qui tend à tout fractionner en entités isolées détruisant le lien entre l’individu et son environnement, mais aussi lesinteractions naturellesentre les composés de l’aliment.Les produitsrecombinés ultra-transformés sont issus de cette pensée réductionniste. Derrière ces « faux » aliments il y aussi la souffrance animale, la destruction de l’environnement, de la vie sociale, des traditions culinaires et des petits paysans. Cette cible n’est donc pas anodine et il devient possible de régénérer nos systèmes alimentaires en limitant leur consommation.
Fort de ce constat l’auteur présentera ses solutions pour inverser la tendance actuelle comme la règle des 3V (Végétal, Vrai, Varié) et un nouveau classement des aliments selon leur degré de transformation.Le message principal est bien de devenir des Consom’Acteurs qui reprenons en charge la qualité de notre alimentation. Voir aussi une vidéo.
17/10/2018 - Sonde ROSETTA : Mission et bilan
à 17:30
Lieu : Maison de l'Oradou, 88 rue de l'Oradou (plan sur la page conférence)
par Henri RÈME
Professeur émérite à l’Université de Toulouse Spécialiste de physique et d'astrophysique à l'Institut de Recherche en Astrophysique et planétologie (IRA)
Les comètes sont de petits corps qui existent depuis la formation du système solaire mais qui sont toujours restés très loin du Soleil. Ayant passé leur temps dans des régions très froides, congelées, elles ont conservé les éléments volatils d'origine et sont les archives de notre système solaire. Il est donc essentiel de les étudier pour mieux connaître ce système et son évolution depuis 4,55 milliards d'années.
Après un voyage très complexe de 10 ans, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, une sonde européenne, Rosetta, a pu être mise en orbite autour d'une comète (la comète 67/P Churyumov-Gerasimenko) au début du mois d'août 2014 jusqu'au 30 septembre 2016, jour où la sonde a été posée sur la comète. Auparavant le petit atterrisseur Philae s'y était posé le 12 novembre 2014. Dans ce survol de plus de 2 ans, l'activité et le comportement de la comète ont pu être suivis en détail, celle-ci se rapprochant du Soleil jusqu'au périhélie le 13 août 2015, alors que la comète se situait à 189,5 millions de km du Soleil, avec un pic de l'activité cométaire, puis s'en éloignant.
Les résultats obtenus par cette mission sont spectaculaires:
En savoir plus sur ROSINA
Rosetta est lancée par une fusée Ariane 5 G+ le 2 mars 2004 (9 h 14 UTC)1 en direction de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Pour se placer sur une orbite identique à celle de la comète, la sonde spatiale a recours à quatre reprises à l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Mars. Durant son périple, la sonde spatiale survole les astéroïdes Šteins en 2008 et Lutèce le 10 juillet 2010, dont l'étude constitue un objectif scientifique secondaire de la mission. Rosetta est alors mise en sommeil, pendant 31 mois, afin de réduire la consommation d'énergie durant la phase de sa trajectoire où elle se trouve le plus loin du Soleil. La sonde spatiale est réactivée en janvier 2014 puis se place sur une orbite identique à celle de la comète, à moins de 100 kilomètres de celle-ci. Le 6 août 2014, la sonde spatiale débute les manœuvres devant la mener à son orbite finale autour de Tchouri, puis largue le 12 novembre le petit atterrisseur Philae, qui recueille des données durant 3 jours. La mission de l'orbiteur se poursuit autour de la comète, qui atteint son pic d'activité au moment de son passage au plus près du Soleil, le 13 août 2015. L'agence spatiale met fin à la mission de Rosetta le 30 septembre 2016, en posant l'engin sur le sol de la comète.
14/11/2018 - Hydrogéologie : Risques naturels et anthropiques
à 17:30
Lieu : Maison de l'Oradou, 88 rue de l'Oradou (plan sur la page conférence)
par Jean-Michel DELAVEAU
Ingénieur des TPE, Géographe, Auteur
Les Plans de Prévention des Risques dont se sont dotées les communes, comportent tous un volet «Hydrogéologie».
Des risques liés d’une part au contexte tectonique, aux conditions géomorphologiques et hydro-climatiques particulières et, d’autre part, à la densité de population et d’activités humaines, invitent à étudier ce domaine encore peu abordé de manière pluridisciplinaire à ce jour.
La Tiretaine, rivière secrète du Grand Clermont née au pied de la Chaîne des Puys, dévale la Grande Faille de Limagne avant de se perdre en delta dans la plaine de la Grande Limagne, là où ses eaux rejoignent celles de l’Allier. Cette rivière illustre bien les sujets abordés dans cette conférence.
Après une longue période de surexploitation et de pollution, ce cours d’eau discret, capable des pires colères, est aujourd'hui redécouvert à l’échelle métropolitaine pour une gestion durable du cycle de l’eau.
Sécurité, ressource en eau, assainissement, biodiversité, éducation, sont les principaux enjeux qui vont guider l’action publique.
à 17:30
Lieu : Maison de l'Oradou, 88 rue de l'Oradou (plan sur la page conférence)
12/12/2018 - Ouvrir l'accès à la Science :
vers une mutation historique de la diffusion scientifique
par Jessica LEYRIT
Bibliothèque Numérique
Université Clermont Auvergne
Présentation de la conférence
La recherche et la valorisation de l'information est devenue, depuis plusieurs années, un thème central dans le développement de la Science. Sa maîtrise est aussi considérée comme un avantage concurrentiel dans le monde industriel.
Malheureusement, l'accès à l'information scientifique est devenu tellement onéreux que même des institutions telles que le CNRS ou l'ENS envisagent d'arrêter des abonnements. L’exemple des budgets de l’Université Clermont Auvergne sera présenté.
A l’ère du numérique, avec la baisse des coûts de l'édition, l'inflation observée est liée à la marge, estimée entre 30 % et 40 %, que s'octroient les grands éditeurs scientifiques.
Or, le développement de l’Internet ouvre des possibilités de diffuser et d'accéder à moindre coût à cette information qui le plus souvent a été créée grâce à des financements publics.
Nous verrons quels sont les nouveaux modèles d’accès aux publications, avec des exemples d'actions menées à l’international et en France.
Qu’est-ce que le mouvement du libre accès ? Que sont les archives ouvertes ? Face aux mutations du circuit de diffusion, quel avenir pour les modes d’évaluation de la recherche ? Comment améliorer les méthodes actuelles vers une évaluation plus juste ?
Devant ce que certains appellent la crise de l'édition scientifique, de nombreuses questions se posent sur l’ouverture des données, les relectures par les pairs, les taux de citations et les facteurs d'impact en tant qu'outils de gestion de carrière pour les chercheurs.
Enfin l'importante question de la propriété intellectuelle sera abordée dans cette conférence au moment où la loi « République numérique » entre en application en France et où la guerre des lobbies autour de la directive « copyright » se déchaîne à Bruxelles.
ADASTA
Siège social :
ADASTA - INP Sigma Clermont
Bât Vessière - TSA 62006
20 avenue Blaise Pascal 63178 AUBIÈRE CEDEX
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